La cabane du garde et l’arboretum sont situés sur la commune de Saint-Etienne-du-Grès. Pour y aller suivez la promenade de Notre-Dame-du-Chateau
La maison se compose d’une pièce avec cheminée. Elle a été construite en 1907 (année figurant sur la pierre au-dessus de la porte d’entrée). Tombée en ruines, elle fut restaurée en 1961 (année gravée sur la pierre du seuil d’entrée), sous le contrôle du garde forestier alors en poste : Armand Pelissier.
Elle était destinée aux gardes forestiers, afin qu’ils puissent y entreposer leurs outils ; leur jardin était situé en dessous du bassin. Elle servait également d’abri à la journée pour les bûcherons et autres ouvriers qui travaillaient dans le secteur. Les différentes suppressions de postes ont fait que depuis une dizaine d’années il n’y a plus d’agent forestier sur la commune de St Etienne du Grès. Cette maison fut alors mise à disposition gratuitement par la mairie à des groupes ou familles qui venaient y passer une journée pour faire des grillades etc. Maintenant la remise des clés est payante et de ce fait la maison n’est plus guère utilisée.
Georges Pelissier fut le dernier garde forestier de 1975 à 2012, date à laquelle il a pris sa retraite. Il avait succédé à son père, Armand, qui avait occupé les mêmes fonctions de 1952 jusqu’à sa mort en 1974. Avant lui, plusieurs autres gardes s’étaient succédés : Messieurs Melquion, Cristin, …
C’est Armand Pelissier qui est à l’origine des reboisements dans les Alpilles, c’est lui également qui avait piqueté les pistes forestières que nous utilisons encore aujourd’hui. Sur les 1100 ha de la commune de St Etienne du Grès, nous lui devons 450 ha de reboisements, et 60 km de pistes. A cette époque les gardes se déplaçaient à pied ou à vélo, la motorisation a été mise en place dans les années 1970.
La mairie employait aussi des ouvriers qui travaillaient en tant que résiniers : ils récoltaient la résine, produite en grande quantité par les pins d’Alep. Cette résine entrait dans la composition de nombreux produits, tels que l’essence de térébenthine, certains produits cosmétiques, etc. L’exploitation a stoppé en 1956, lorsque de fortes gelées ont impacté les pins d’Alep. Depuis, la résine a été remplacée par d’autres produits, et l’exploitation n’a jamais repris. Le dernier résinier se nommait Monsieur Taris.
L’existence du gaudre est antérieure à la maison. Un petit barrage a été édifié dans les années 60, afin de permettre le franchissement du gaudre (car il n’y avait pas encore de chemin faisant la liaison entre le mas de Pommet et les Baux). Ce fut l’occasion de tenter une expérience de retenue d’eau pour l’été. Mais l’expérience ne fut pas concluante : l’été c’était à sec. D’importantes pluies en 2003 ont provoqué la surverse du barrage, emporté lui-même partiellement. C’est après ces évènements que des travaux de protection et de renforcement ont été effectués (pierres).
Une source à ciel ouvert se situait devant la fenêtre de la maison. Mais c’était un repaire de crapauds. Elle a été recouverte d’une plaque, et l’eau a été canalisée.
L’arboretum est à l’initiative de Georges Pelissier. Les essences qu’il a plantées ont rencontré des succès divers malgré tous ses soins. Après son départ personne n’a entretenu les plantations. C’est par ignorance que des travaux de débroussaillement non sélectifs sont venus achever certaines des essences introduites, qui n’avaient pas eu le temps de pousser suffisamment pour être repérées, et qui ont ainsi disparu. Actuellement la salsepareille et d’autres espèces envahissantes ont tendance à étouffer ce qui reste des plantations. A noter que quelques erreurs se sont glissées dans les panneaux d’identification.
Texte de Pascale Létique , trésorière de LACA