La Faune et la Flore du Canal des Alpines

Découvrez la Faune et Flore du Canal des Alpines enrichies au fil des saisons depuis février 2020 par les membres de l’association. Actuellement elle contient déjà plus de 150 photos que vous pouvez voir ci-dessous , certaines sont de véritables petits bijoux. Patientez un peu, le téléchargement peut être assez lent dans certains secteurs.

Les 21 poissons du canal des Alpilles sont regroupés en fin de page

Comment participer à la constitution d’une Flore et Faune du canal

Pour chaque fleur, plante ou animal que vous aurez choisi de mettre dans la flore et faune :

  1. Prenez une photo de bonne qualité,
  2. Trouvez son nom. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez utiliser l’APP « Plant Net » pour les plantes et le site https://www.inaturalist.org/ pour les animaux. Si malgré tout, vous ne trouvez pas le nom écrivez « nom inconnu », un de nos lecteurs nous transmettra peut-être son nom par mail.
  3. Envoyez la photo en pièce jointe par mail à :  lesamisducanaldesalpines@gmail.com. Le titre du mail sera : flore et faune, nom de la fleur, plante ou animal. Par exemple :  flore et faune , mauve
    Dans le texte du mail, remettez le nom de la fleur, plante ou animal. Précisez l’endroit où vous l’avez photographié et la date de la photo. Indiquez vos nom et prénom. Vos photos seront publiées sur ce site.

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Les poissons du Canal des Alpilles

Les fiches d’identité de 4 de ces poissons ont été élaborées par les élèves de CM2 de la classe de Madame Gantz de l’école de la République

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Autres contributions à la Faune et Flore

du Canal des Alpines

Le Gamarre

Il y a même des petites crevettes dans le canal ,les gamarres, nous dit Marie-Renée Blanc. Nous attendons une photo !

Un petit animal du Canal des Alpines…
Le gammare: Gammarus Pulex
Noms vulgaires:
puce d’eau, crevette d’eau douce ou encore « garde fontaine »
Règne: Embranchement: Classe: Ordre
animal arthropodes crustacés amphipodes
sous règne: sous-classe
métazoaire malacostracés

Habitat:
Le gammare -comme l’aselle, le cyclope et la daphnie- est un petit
crustacé d’eau douce. Il vit exclusivement dans l’eau et aime les eaux
courantes, fraîches et bien oxygénées. Il n’affectionne pas la lumière il
aime donc se réfugier sous des pierres ou des racines, dans des colonies
d’algues vertes ou de plantes aquatiques.
Particularités morphologiques (cf dessin 1982):
Comme l’aselle, le gammare est un malacostracé de petite taille.
Adulte il mesure 9 à 16 mm.
Sa couleur est variable allant du verdatre plus ou moins translucide au
roux. Les cadavres de gammares sont orangés comme des crevettes
cuites car leur organisme aussi est riche en carotène.
Le corps du gammare est formé
• d’une tête avec:
2 yeux noirs sessiles à facettes, 2 paires d’antennes a1 a2, des pièces
buccales et des maxillipèdes.
• d’un thorax composé de 7 segments, portant 7 paires de pattes
thoraciques réparties comme suit:
a) P1 et P2 gnathopodes munies de fausses pinces servant à la
préhension,
b) P3 et P4 péréiopodes muniesd’une griffe servant à la locomotion,
c) P5, P6, P7 longues, dirigées vers l’arrière.
d) Chaque patte thoracique porte à son ancrage une lame ovalaire
bien irriguée qui sert de branchie.
e) Chez les mâles, P1 et P2 sont plus développées ce qui leur permet
de saisir leur partenaire.
f) Chez la femelle, P1, P2, P3, et P4 portent une deuxième lame
plus longue et plus mince, nommée plaque incubatrice, garnie
de cils raides utilisée pour maintenir les oeufs puis les jeunes.
• D’un abdomen, composé de 6 segments, portant 6 paires
de pattes nommées pléopodes et un telson.
a) PL1, PL2, PL3, pattes nageuses
b) PL4, PL5, PL6,pléopodes plus réduits
c) T telson.
Particularités physiologiques :
Déplacement: le gammare nage sur le côté, ses pattes P1 P2 P6 P7
restent immobiles. La locomotion est assurée par P3 P4 PL1 PL2 et PL3.
PL4,PL5,PL6 et le telson permettent au gammare de sauter la détente
du corps est importante d’où le nom vulgaire de « puce d’eau ».
Sa nage est saccadée le mot crevette vient de chevrette et signifie
« petite chèvre ».
Reproduction:
On voit souvent les gammares nager par deux, le mâle portant la
femelle lors du chevauchement nuptial pendant lequel a lieu la
fécondation.
Le mâle et la femelle ont des morphologies diférentes.
Les oeufs se développent dans une cavité incubatrice délimitées par des
plaques, les oostégites, placées sous le thorax, dépendant des
péréiopodes.
Après leur éclosion,les jeunes déjà semblables aux parents, demeurent
quelque temps sous le corps de leur mère qui les soustrait ainsi à
l’appétit de leur géniteur en quête de proies.
La croissance des jeunes s’opère par mues successives, déterminées par
2 hormones sécrétées par un organe situé dans la tête.
Respiration: les branchies fixées à la base des périopodes P1 à P7 ont
leur eau continuellement renouvellée par les battements incessantsdes
pléopodes ou pattes abdominales.
Nutrition :le gammare se nourrit de débris végétaux et animaux .
Fonctions dans la biocénose:
se nourrissant de déchets de matière organique, le gammare se retrouve
dans beaucoup de chaînes alimentaires ( réseaux trophiques) des cours
d’eaux douces.
Ses prédateurs sont les larves de libellules, les notonectes, les naucores
mais aussi et surtout de nombreux poissons dont ils assurent la base de
l’alimentation.
Grâce au carotène, que le gammare, comme les autres crustacés
contient en abondance dans son organisme, les saumons, les truites
acquièrent la couleur rosée de leur chair en se nourrissant de ces petits
malacostracés.
Le gammare fait partie des indicateurs de pollution de l’eau.
Son absence sera révélatrice soit d’une pollution chimique importante,
soit d’une température de l’eau trop élevée,
soit d’un manque d’oxygène dans des eaux trop stagnantes,
soit, a contrario, d’un débit trop rapide, qui ne lui permettrait pas de
coloniser tel ou tel cours d’eau.
Son appellation de « gardien des fontaines » peut induire en erreur car on
ne le trouve pas seulement dans des eaux potables exemptes de
pollution. Effectivement il se nourrit des débris végétaux ou animaux qui
peuvent y tomber mais son rôle d’épurateur se limite aux résidus
organiques!
mémoire bref rédigé en mai 1981 par Marie-Renée Blanc
dans le cadre d’une unité de formation à l’ Environnement
dirigée par Marie-Noëlle Martin à l’école normale d’Avignon,
version revue en mars 2022 pour l’association LACA St Rémy de Provence